Le 19 mars dernier s'est tenue une réunion publique d'information à propos de la future installation d'une centrale solaire sur le territoire de la commune, projet né d'un partenariat entre la société Fluxel SAS, l’opérateur des ports pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera, et Quadran, filiale du groupe Total.

L'implantation se situe au bout de la presqu’île du Cavaou, en lieu et place de la lagune de la station de déballastage, à l’intérieur du site industriel et portuaire de Fluxel SAS. Il s'agit de la reconversion d’une friche industrielle, le fonctionnement de ladite lagune ayant été arrêté il y a quelques années.

Les panneaux solaires, au nombre de 15 488, occuperont une superficie totale de 25 200 m2. La production théorique est estimée à 6 513 mégawatt/heure par an, soient 2 207 tonnes de CO2 d'économisées, pour faire face à l'augmentation de la consommation d'électricité du port dans les années à venir, prévue pour atteindre 12 000 kilowatts par an.

Le maire de Fos-sur-Mer, Jean Hetsch, mesure son enthousiasme à propos des fermes solaires en général : « Grandes consommatrices d’espace, ces installations "gèlent" les terrains sur lesquels elles sont implantées pour au moins 40 ans, ce qui interdit toute implantation d’autre activité, observe-t-il. En matière d’emploi, à l’exception de la phase d’installation qui peut mobiliser quelques effectifs, aucune création ne découle de ces parcs et bien souvent les panneaux photovoltaïques ne sont pas fabriqués sur notre territoire. » En outre, certaines de ces centrales photovoltaïques occupent des espaces où pourrait s'épanouir la biodiversité... Mais le projet Fluxsol s'affranchit en partie de ces critiques : « L'installation sera située sur une lagune artificialisée, où la faune et la flore ne reviendront jamais ; c'est donc un site plus approprié que d'autres », conclut l'édile.

La mise en service de l'installation est prévue en 2021.

Enquête publique jusqu'au 12 avril en mairie de Fos-sur-Mer ou sur le site de la préfecture des Bouches-du-Rhône.