« Le contact avec un chien fait baisser la pression artérielle et diminue le stress, ce qui peut permettre d'éviter la prise d'anxiolytiques », explique Séverine Geoffroy, qui va bénévolement à la rencontre de personnes en souffrance, notamment dans les maisons de retraite ou à domicile, accompagnée de sa chienne Galak, diplômée « chien visiteur ». La visite d'un chien crée aussi un lien avec le monde extérieur pour certaines personnes qui n'en ont pas beaucoup, poursuit-elle. Le geste de le caresser apaise, crée de l'émotion, peut raviver des souvenirs - ce qui est important par exemple pour les personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer. » Galak et sa maîtresse, accompagnées par Serge Quin, président du club canin Aslec (Association de sport, loisirs et éducation canine, à Saint-Mître-les-Remparts), étaient hier matin à la Maison des enfants, pour présenter l'activité de chien visiteur à une vingtaine de gamins et à deux personnes à mobilité réduite, encadrées par des agents du Centre communal d'action sociale.
« Nous faisons interagir les enfants, les personnes âgées et le chien », expose Séverine. Mise en confiance vis-à-vis du chien, jeux de balle, « danse » avec l'animal - il décrit un S en passant entre vos jambes - et distribution de récompenses (jambon ou fromage), lorsque l'exercice est bien accompli, ont permis aux seniors et enfants de faire connaissance avec le gentil toutou. Ils auront aussi reçu des conseils éclairés, de la bouche de Serge Quin, sur le bon comportement à adopter face à un chien inconnu pour prévenir le risque de morsure.
Et enfin appris ce qu'est un « chien visiteur » : « Galak a été formée, testée et validée pour intervenir auprès d'enfants autistes, révèle fièrement Séverine. Et chaque année, elle passe une visite auprès d'un vétérinaire, qui vérifie aussi bien les aspects comportementaux qu'hygiéniques. » C'est ainsi que la chienne possède son diplôme de « chien visiteur » et sa maîtresse une licence ! Parmi les projets de cette dernière, élargir ses visites aux prisons, aux hôpitaux, quartiers sensibles... Pour que Galak puisse pleinement jouer son rôle de soutien aux personnes visitées, ainsi défini par le psychiatre Marcos Einis : « L’animal de compagnie est médiateur, substitut et aussi co-thérapeute ». Étonnant, non ?