Comme l’attestent les délibérations trouvées au service Archives de la Ville, le Maire, Edmond Tessier (du 31/07/1875 au 08/10/1879) et son conseil municipal votèrent le 16 mai 1875 la construction d’un lavoir au lieudit « Hameau des Valins ». Après avoir acté l’achat d’une parcelle et d’une source abondante d’eau potable à Joseph Féraud, propriétaire, le 20 juin de la même année, l’équipe municipale ayant obtenu l’aide du département, établi les devis nécessaires et accompli toutes les démarches administratives put dès lors mener à bien ce beau projet.
De fait, éloignés de 1300 mètres du village (mille âmes environs à cette époque) sur la « grande route de communication n°8 », les habitants alentours allaient pouvoir bénéficier de ce progrès. Bâti sur 13 m de longueur du midi au Nord et sur 6 m de large du levant au couchant, haut de 2,80 m et couvert de belles tuiles sur des charpentes en sapin du Nord l’ouvrage composé de 3 bassins de différentes profondeurs vit le jour.
Le lavage et séchage du linge, tâches ardues surtout l’hiver, étaient dévolus aux femmes, qui soit une fois par semaine, voire une fois par mois venaient laver et rincer le linge de maison avant d’aller l’étendre à même les près pour séchage. Si l’image de ces lavandières agenouillées et frappant le linge avec un battoir peut engendrer une nostalgie légitime, n’ignorons pas que l’invention et le développement de la machine à laver vers 1950, soulagèrent de manière significative la vie de la ménagère du 20e siècle.
À ce jour, près de 93 % des foyers possède un lave-linge. Alors, rien ne nous empêche de fermer les yeux, de rêver et d’entendre les conversations, les cancans, les disputes vénielles mais surtout les chants et rires de ces femmes qui faisaient du « LAVOIR » un lieu incomparable de rencontres conviviales où la vie d’un village transmettait ce qui fait l’essence même d’une communauté : le vivre ensemble !