l'espace Formation anime 2 fois par semaine à la ma Maison de Quartier de la Tuilerie un atelier permettant de libérer la parole de fosséennes qui sont inscrites dans une démarche dynamique d’insertion et de resocialisation. Cette démarche contribue entre autres au développement de l’estime de soi et favorise l’expression et la communication.

À travers cet atelier, les stagiaires ont réfléchi à leur monde rêvé, et on produit un scénette, qui pose un regard sur la situation des femmes d’hier et d’aujourd’hui, et qui nous permet de constater l’évolution des places qu’elles ont conquises au fil du temps. 

La scène se déroule lors d’un repas de famille pour fêter l’anniversaire de l’arrière-grand-mère.

 

·         L’arrière-grand-mère Mathilde née en 1930

·         Les grands parents Nicole née en 1946 et Gilbert 1947

·         Les parents Sylvie et Richard nés en 1971

·         La fille Léa née en 2009

 

Lors de la remise des cadeaux Léa est très fière de dire à son arrière grand-mère qu’elle lui a acheté son cadeau avec son argent de poche…

 

- Mathilde (arrière-grand-mère) : Tu as bien de la chance ma poupette d’avoir de l’argent de poche, à mon époque c’était bien différent. Ton arrière grand père me donnait une somme d’argent par semaine et il fallait que je fasse vivre toute la famille avec ça !!! Avant il fallait répondre aux besoins du mari avant les siens. Les femmes n’étaient pas libres de leurs choix.  Quand je suis née, les femmes n'avaient pas le droit de vote. Sais-tu en quelle année on a obtenu le droit de voter ? En 1944 ! Et premier vote en 1945 !.

 

- Léa (ado) : Et toi mamie raconte nous comment ça se passait à ton époque.

 

- Nicole (grand-mère) : Quand j'ai commencé à travailler sans avoir de compte bancaire c'est papi qui gérait tout l’argent. Les femmes ont eu l'autorisation d'ouvrir un compte bancaire à leur nom qu’en 1965. J’ai pu manifester pour le droit à la contraception en 1967 et pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse en 1975 et c’est à cette époque que les femmes ont commencé à libérer leurs paroles et faire valoir leurs droits.

 

- Sylvie (la maman) : Moi je suis née juste après mai 1968 où la condition de la femme a beaucoup évolué. Les femmes ont pu se vêtir selon leurs choix en adoptant la mixité vestimentaire.  Des lois sur l'égalité de la rémunération homme femme au travail ont été votées dès 1972. Mais tout n'est pas réglé, on voit que beaucoup de femmes qui ont des contrats de travail précaires, du temps partiel subi qui ne leur permet pas de vivre confortablement. Et toi Léa c’est quoi ton monde rêvé pour le 21ème siècle ?

 

- Léa (ado) : Le plus important pour moi c’est la liberté de choisir et d’être qui je veux, choisir mon orientation sexuelle, faire le choix ou non de la maternité sans avoir à se justifier tout en ayant la bienveillance et le soutien de mes parents et sans jugement de valeur de la société. Les réseaux sociaux « c’est ma vie » mais ça peut être très dangereux loin de la réalité. Il faut plus de contrôle sur les choses malsaines (pédophilie, voyeurisme, usurpation d’identité) ne plus s’identifier aux stéréotypes du net, trop de jeunes ont des représentations déformées de l’amour et du sexe, une vision trop dégradante du corps de la femme. Il faut se sentir en sécurité sur les réseaux sociaux et mieux les encadrer. J’aimerai vivre l’égalité aussi bien dans ma vie personnelle sans violence morale ou physique, partager les tâches du quotidien, que professionnelle avec la parité du salaire et cesser toute sorte de harcèlement moral ou sexuel.

Mais aujourd’hui j’ai beaucoup de chance d’avoir une arrière-grand-mère comme toi, tu es la mamie rêvée encore Joyeux Anniversaire.