Petite histoire d’un exil provisoire.

Passez Gap, suivre la route Napoléon sur 15 km et vos pas vous conduiront à Saint-Bonnet-en-Champsaur, village Haut-alpin de 2000 habitants. C’est ce périple qui en 2011 a changé la vie de Virginie  Navarrète, fosséenne de 46 ans. « En 2010, mes parents ont décidé de s’établir dans cette région » nous confie-t-elle, « et ma fille souffrant d’un asthme, et l’environnement industriel n’arrangeant rien, et après que mes parents eurent vendu leur maison à Fos, j’ai choisi à mon tour de m’installer à Saint-Bonnet ».

La région est belle, le bourg agréable et vivant ! Mais Virginie s’empresse de préciser « si les saisons sont dans l’ensemble semblables à celles de notre grand Sud, l’hiver est rigoureux, il faut être né montagnard pour supporter la neige pendant plusieurs semaines suivant les années » et d’ajouter en riant « la conduite sur neige ou verglas, très peu pour moi ! ».

Malgré ce cadre bucolique où elle occupe plusieurs emplois (mairie, centre de vacances…), insidieusement, le mal du pays s’insinue en elle. « Le soleil, la mer, la plage… Ha ! Les bains de mer, le farniente sur le sable » avoue-t-elle « et puis Fos reste un gros village qui s’est embelli et qui offre tant d’animations et d’activités diverses… et puis, je n’oubliais pas ma famille,  et mes amis » et d’ajouter « ma fille a grandi, la Fac à Aix se profilait, alors c’est sans regret que je suis revenue vers Fos ».

Ayant retrouvé son Eden méditerranéen Virginie nous confie que c’est avec joie qu’elle rend souvent visite à Chantal et Daniel, ses parents, y partager « Ravioles, tourtons et oreilles d’ânes » et parcourir en touriste les pâturages et bois du Champsaur. Merci Virginie et à bientôt sur le grande Plage !