Pour cela, il a entrepris de renouveler son projet social, lourde démarche obligatoire tous les quatre ans pour obtenir l’agrément de la Caisse d’allocations familiales. L’occasion de se réinventer tout en restant fidèle à ses valeurs et ses missions : l’accompagnement des familles, l’aide à la parentalité, le lien social et la solidarité. Et ça commence par deux grands temps forts ce mois-ci : la Semaine de lutte contre les discriminations et celle de la parentalité, avec le Salon des parents en point d'orgue.
Une reconquête sociale
La période des restrictions sanitaires a de facto réduit la fréquentation du Centre social fosséen, qui impulse aujourd’hui une nouvelle dynamique.
Le Centre social fosséen (CSF), fort de sa trentaine de salariés pour environ 900 adhérents (en année pleine hors Covid), se trouve actuellement en pleine période charnière. En effet, le travail pour renouveler son projet social, en vue d’obtenir l’agrément de la Caisse d’allocations familiales pour quatre nouvelles années, a débuté par un temps de rencontre avec les habitants, afin de leur demander ce qu’ils souhaitent, et de nombreuses réunions de travail sont programmées, afin d’élaborer ce plan d’actions quadriennal avec tous les partenaires du centre social.
René Giacalone, le président du CSF, fait le point : « Nous sommes effectivement dans une période charnière. Après la Covid, il faut faire revenir la population donc aller vers elle, lui demander ses aspirations et ses soucis, pour renouer le lien social. Deuxième chose importante : pour pérenniser le développement du centre social, j’ai la chance en tant que président de pouvoir m’appuyer sur un personnel stable, motivé, compétent, un Conseil d’administration investi et un soutien municipal inconditionnel. Nous avons à mener un travail de reconquête sociale. Mais l’optimisme est de rigueur, il l’a toujours été. Sinon on ne s’engage pas dans une telle association ! »
Favoriser l’émancipation
Comment son président qualifierait-il les atouts dont bénéficie le CSF ? « C’est une belle structure, bien identifiée et ancrée sur le territoire, bien repérée par les familles et bien soutenue par la municipalité, analyse René Giacalone. Elle rayonne à travers ses trois Maisons de quartier. C’est un lieu de vie dédié aux familles, agréé par la Caisse d’allocations familiales, depuis la Petite Enfance jusqu’au troisième âge. Notre objectif est d’organiser différentes activités et de créer du lien social, d’essayer de favoriser l’émancipation. Les moyens utilisés sont la culture, les sorties… L’accompagnement des familles et l’aide à la parentalité sont très importants. Je veux mettre en avant ces notions de famille, de parentalité, de solidarité : elles sont la raison d’être d’un centre social. » Sans oublier les salariés, cette cohorte d’animateurs qui prennent en charge au quotidien les adhérents : « Nous poursuivons la montée en compétence, la qualification et la professionnalisation de nos salariés », annonce-t-il, avant d’aborder la question des ressources financières et les partenariats : « Nous sommes aussi en recherche de financements autres que la subvention communale, pour mettre en place de nouveaux projets. Nous voulons placer le centre social comme association structurante du territoire, en multipliant les partenariats, avec notamment le tissu associatif local. Je suis aussi attentif au "donner à voir", pour montrer ce que l’on fait et valoriser nos actions. Cela passe par de l’événementiel, des manifestations culturelles, avec l’implication des familles. »
L’atout de la médiation
« L’originalité du Centre social fosséen est de posséder une équipe de médiateurs, se félicite son président. C’est assez rare et très riche, puisque nous voulons comprendre ce que veulent les familles. Ce service de médiation sociale est un bel outil qui permet d’apaiser les tensions, mais aussi un moyen d’aller vers les habitants et leur faire mieux connaître ce que nous faisons. C’est notre capacité à "aller vers". » Donatien Berland, coordinateur du service Médiation, précise les contours de sa mission : « Nous avons trois objectifs : assurer la tranquillité publique, en permettant d’éviter toutes sortes de nuisances, créer des liens entre les différents acteurs de ces quartiers et rassurer par notre présence active de proximité. Nous venons au contact des habitants, d’où nos plages horaires de travail, de 15h à 1h du matin, qui font que nous pouvons nous rendre facilement dans les différents lieux de la ville au moment où ils sont les plus fréquentés. Le médiateur est un facilitateur : nous essayons de désamorcer toute situation qui pourrait éventuellement dégénérer ou créer des nuisances, gêner différentes personnes. Nous faisons beaucoup de prévention et de sensibilisation pour éviter que ne se produisent des débordements. C’est aller vers les gens, passer un message, transmettre des valeurs. La création de liens est très importante, par des actions de proximité qui visent à réunir les habitants et les rendre acteurs au sein de leur quartier. »
Une ribambelle d’activités
Pour mener à bien sa « reconquête sociale », le Centre social fosséen offre un panel très varié de multiples activités à ses adhérents : une fiche d’inscription à remplir, 2 € à régler et vous voilà du nombre ! À vous ensuite de trouver votre bonheur au sein des trois Maisons de quartier, en piochant dans un copieux programme. Pour les adultes, un atelier de français – emblématique de la vocation première d’intégration du CSF -, permet à ceux qui ne la maîtrisent pas d’apprendre notre langue, de prendre confiance en eux à l’oral comme à l’écrit et d’oser s’exprimer. Nadine et Pascale leur proposent ainsi de poétiser sur « L’éphémère dans les rues de ma ville » dans le cadre du Printemps des poètes, qui aura lieu du 12 au 28 Mars 2022… L’atelier « des petites mains » vous initie à la couture, la broderie ou l’artisterie, tandis qu’un atelier de « savoir-faire, d’expression et de bien-être » regroupe le club informatique, la chorale, le yoga, le sport contact et la remise en forme. Pour les enfants et les jeunes, le CSF propose trois accueils de loisirs les mercredis et toutes les vacances scolaires, de 4 à 17 ans : jeux, ateliers d’expression artistiques, sorties culturelles, stages de réalisation de films d’animation, projets autour de différents thèmes (alimentation, mobilité, écocitoyenneté, utilisation des outils numériques, santé, sport…). Pour la famille enfin, l’atelier des Bout’choux consiste en une activité partagée parent-enfant un mardi par mois, pour jouer avec son enfant et rencontrer d'autres parents avec une thématique mensuelle : cuisine, théâtre, contes et comptines... Des interventions autour de la parentalité sont régulièrement proposés : sommeil, alimentation, rythmes de l'enfant… L’Espace familles est un autre lieu de rencontre, d’échanges et de convivialité qui permet aux familles de se connaître et de faire émerger ensemble des projets tels que des sorties culturelles, des loisirs avec les enfants, des ateliers autour d’un café ou d’un thé… Sans oublier le Coin plumes, un espace de jeux et d’éveil pour passer un moment avec son tout-petit et échanger avec d’autres parents (tous les vendredis matin en libre accès).
Renseignements
• Maison de quartier de la Tuilerie : 04 42 47 77 94
• Maison de quartier du Mazet : 04 42 47 71 98
• Maison de quartier du Pont-du-Roy : 04 42 06 41 61