Que serait un club taurin sans les hommes qui font vibrer les arènes ? À l’occasion de ses 20 ans, le Galejon va rendre hommage à quatre raseteurs emblématiques, héros de la course camarguaise dont trois mettent un terme à leur carrière. Max Zaffaroni, l’entraîneur de l’École fosséenne de raseteurs depuis 19 ans, les a tous formés. Il a accepté de nous les présenter.
MATHIEU MARQUIER
![]() | « Un raseteur de grande classe, avec de gros moyens, aussi bien physiques que techniques. Tout le monde espérait qu'il gagne le trophée aux As, au vu de son potentiel, mais il s’est finalement contenté de places d’honneur. Il lui a manqué un peu de hargne, le côté gagneur. Il n’a jamais beaucoup forcé son talent. » |
DAMIEN MOUTET
![]() | « Lui s’est toujours battu, avec un gros caractère de gagneur, qui ne lâche rien. De la classe aussi, un raset élégant, qui tire le taureau, très spectaculaire ! Malheureusement, il a toujours été freiné par des blessures, dont certaines très sérieuses. Dommage : il possédait de grandes qualités physiques et techniques. Peut-être manquait-il juste d’un peu de puissance. » |
JOFFREY FERRIOL
![]() | « Lui n’est pas du tout stylé, avec son allure particulière, qui n’appartient qu’à lui… Ce qui a fait sa carrière est le fait qu’il était une valeur sûre, toujours présent et jamais blessé. Grâce à cela, celui qu’on surnomme "le rouge", à cause de la couleur de ses cheveux, a fait un parcours de raseteur d’un très bon niveau. » |
JÉRÉMY CIACCHINI
![]() | « Toujours en activité, il a fait deux fois 2d au Trophée des As, remporté la Cocarde d’or et il aura à nouveau son mot à dire cette année. Ce garçon particulier a toujours besoin de nouveaux challenges pour ne pas s’ennuyer. Il a le profil de la Cocarde d’or, parce que c’est là qu’il faut prendre des risques et innover et qu’il aime relever ce genre de défis. Il fait partie de l’élite des raseteurs du moment.» |
Maxime Soléra, el matador !
Le 13 avril prochain, le novillero fosséen, lui aussi mis à l’honneur le 15 février par le Galéjon, va vivre le jour le plus important de sa jeune carrière : durant la feria d’Arles, il va « prendre son alternative ». Cette formule désigne une corrida particulière durant laquelle le novillero – torero non encore confirmé - reçoit officiellement le grade de « matador de toros ». Et Maxime Soléra va frapper un grand coup : il va combattre un taureau du mythique élevage Miura, connu pour offrir les bêtes les plus dangereuses, les plus fougueuses et les plus combatives. Un pari qui n’avait plus été tenté pour une alternative depuis… 63 ans !