Marié à Annik et père de deux filles, Dominique et Jeanne, Claude Rossi a été un professeur de sciences naturelles, très fidèle à ses origines corses, se rendant très régulièrement sur l’île de Beauté, pour y pratiquer la voile, une de ses passions.
Claude Rossi, adhérent du Parti communiste depuis son adolescence à Marseille dans les années 1947-1954, s’installe à Fos-sur-Mer en 1969. Il enseigne les sciences naturelles d’abord à Port-Saint-Louis-du-Rhône en 1959, où il est très proche du député communiste Vincent Porelli. Il finira sa carrière d’enseignant à Istres, au collège du CEC les Heures Claires. Secrétaire de la section PC de la ville de Fos-sur-Mer, il est élu Conseiller général en 1976. L’année suivante, il s’engage politiquement au service de sa ville, et devient conseiller municipal d’opposition (Parti communiste) de 1977 à 1983 sous le mandat d’Eugène Bovero.
![]() | Elu une première fois maire de Fos-sur-Mer le 13 mars 1983, avec une liste d’Union de la Gauche, il est réélu maire le 19 mars 1989 à la tête d’une municipalité composée pour moitié de socialistes et pour moitié de reconstructeurs et de rénovateurs dont il fait partie. Il est un maire d’envergure, à un moment important où la ville de Fos-sur-Mer doit faire face à un développement économique imposé qui impacte son environnement. Il entame un travail social important, au plus près du monde ouvrier des industries installées sur la zone industrialo-portuaire. Claude Rossi démissionne de son poste de premier magistrat le 25 novembre 1991, au profit de Bernard Granié, tout en restant premier adjoint délégué à l’environnement jusqu’en 1995. |
Lorsque Claude Rossi quitte ses fonctions de maire, ses qualités de « tolérance, d’esprit d’ouverture, sa cordialité spontanée, son attention aux autres, sa simplicité et son attachement aux valeurs humaines » ont été louées : « ces valeurs plus fortes pour lui que l’ambition et l’intérêt personnel l’ont amené à faire des choix correspondant à ses convictions profondes, même s’il lui a fallu parfois aller à contre-courant pour donner la priorité à ses idées et cela en toute indépendance d’esprit ».
Ecologiste avant l’heure, à une période où le terme n’existait pas encore, il a été responsable de l’Observatoire départemental de l’Environnement et président du Centre d’information du public sur les risques industriels.
Sous le deuxième mandat de Bernard Granié, de 1995 à 2001, Claude Rossi, alors au Parti des Verts, est adjoint délégué aux relations extérieures. Il occupe aussi des fonctions de délégué au Syndicat d’agglomération nouvelle (San). En mars 1998, Claude Rossi est d’ailleurs élu à la présidence de l’Etablissement public d’aménagement des rives de l’étang de Berre (Epareb, aujourd’hui Epad).
En 2001, il se présente à nouveau aux côtés de Bernard Granié, sur la liste la Force de l’Union. Robert Mazan remporte ces élections, qui sont annulées en 2002. Bernard Granié présente à nouveau une liste, « L’avenir partagé », mais Claude Rossi se retire de la politique.
En 2008, René Raimondi se présente aux suffrages des Fosséens. Claude Rossi est présent sur la liste « Sincérité et combativité ». Positionné en fin de liste, Claude Rossi ne comptera pas parmi les élus en mars 2008, mais les circonstances lui feront rejoindre le conseil municipal en novembre 2012, suite à la démission de Bernard Granié.
Claude Rossi sur la liste de René Raimondi en 2008 (2e rang, 6e en partant de la gauche)
Au terme de ce long engagement pour sa ville, Il quittera la vie politique en 2014. Il reste dans les esprits de tous, que cet homme d’actions, politiquement engagé, était très humaniste, ouvert aux autres, acceptant les débats d’idées et la contradiction, serviable et attentif. Une belle personne que collègues élus, enseignants, agents municipaux et amis ont tristesse à évoquer.
Nous présentons nos condoléances à la famille de Claude Rossi.