Une présidente smashante !

En plus de son métier d’infirmière de nuit, de sa vie de famille avec deux enfants et des rencontres de volley-ball, elle préside le club depuis six mois : Sylvie Boichard monte au filet par passion.

 

 C'est en 2005 que Sylvie Boichard rejoint le Volleyball fosséen : « Je cherchais un club axé sur les loisirs, je ne voulais pas faire de compétition, explique-t-elle. Je venais d’avoir un enfant et n’avais pas trop le temps de disputer des matchs… Je voulais trouver un club à l’ambiance sympathique et familiale, qui ne soit pas élitiste : je l’ai trouvé au Volleyball fosséen. » Elle s’y sent si bien que, les années passant, elle reprend la compétition et, la quarantaine tout juste passée, elle est aujourd’hui capitaine de l’équipe première féminine. « On n’a plus la même endurance qu’une jeune fille de vingt ans… », sourit-elle. À cette casquette, elle a ajouté depuis septembre 2019 celle de présidente. « Je suis au club depuis quarante ans et les présidents ont toujours été en même temps joueurs, ce qui leur permet d’être au cœur du problème », explique l’ancienne présidente, Monique Inghimberti, elle-même toujours sur les parquets, qui souhaitait passer le relai. « C’est bien qu’une plus jeune amène davantage de dynamisme. Elle est motivée. Je ne suis pas partie pour partir mais pour transmettre. » Sylvie confirme : « Elle me soutient, elle m’oriente ; je l’ai tous les jours au téléphone ! Il y a un travail administratif énorme et l’administratif, pour moi… » Une tâche prenante, donc, avec un emploi du temps parfois compliqué, quand on connaît sa profession, qui nécessite un gros investissement personnel : infirmière de nuit. « Je le fais par passion », conclut la présidente-joueuse.

 

 

Indispensable Latifa !

Hyperactive, elle se rend toujours disponible en tant que bénévole, aussi bien pour le centre social fosséen que les parents d’élèves.

 Latifa Rebika a 38 ans et deux enfants, de 10 et 11 ans. Arrivée à Fos il y a 7 ans, elle « ne connaissai[t] personne ». Elle s’est rapprochée de la Maison de quartier du Mazet, à deux pas de chez elle : « Mon fils est autiste, il était très important qu’il soit socialisé, qu’il tisse des liens avec les autres enfants », explique-t-elle. C’est ainsi qu’elle commence à fréquenter assidument le centre social et qu’elle s’investit naturellement à l’occasion de la Semaine fosséenne du handicap. Puis elle devient une bénévole incontournable de la Maison de quartier, mettant souvent à contribution ses talents de cuisinière. On a ainsi par exemple pu la voir au récent Salon des parents, où elle tenait la cafétéria. Et on la retrouvera durant la Semaine de lutte contre les discriminations, qui correspond si bien à l’esprit du Mazet : « C’est le bien vivre ensemble ; nous sommes tous d’origines et de cultures différentes, nos styles de vie et notre niveau social sont divers, qu’on soit valide ou handicapé, chacun arrive à accorder ses violons. On échange des idées, c’est un partage à partir de nos connaissances et de notre vécu. »

Latifa s’implique aussi en tant que parent d’élèves, en élémentaire pour sa fille et désormais au collège pour son fils. « Nous organisons le goûter de Noël, la vente du blé, le carnaval… Nous participons à la vie de l’école et je suis disponible pour accompagner les sorties scolaires. » Celle qui s’avoue hyperactive complète son emploi du temps par 5 h 30 de fitness par semaine, à la Maison pour tous : « C’est mon exutoire, j’en ai besoin ! »

Marlène Garnier-Masse : « On n’a qu’une vie »

Maman de cinq enfants, ancienne chauffeuse poids lourd et aujourd’hui pilote de moto en compétition : elle conjugue féminité, gros cubes et adrénaline.

 

Marlène Garnier-Masse, originaire de Savoie, s’installe à Fos-sur-Mer en 2011, par amour : son mari, docker, y réside. Son métier, alors, est celui de chauffeuse poids lourds, 50 h par semaine, qu’elle poursuit en arrivant dans la région : « Quand on a connu les routes de montagne et les conditions météo savoyardes, tout semble facile quand on arrive dans le sud ! » D’où vient cette vocation ? « Mon papa, dont la fille unique que je suis est très proche, travaillait pour le centre de recherches de Renault et j’ai toujours été attirée par les sports mécaniques. Quant aux camions, plus c’est gros, mieux c’est ! Il y a les chevaux dessous, on est les plus gros sur la route… Conduire un camion est devenu une passion. » Pourtant, Marlène n’exerce plus aujourd’hui cette profession : « J’ai eu un accident au rond-point de la Fenouillère, le camion s’est couché à cause de containers mal arrimés ; j’allais à 8 km/h – on a des boîtiers qui enregistrent tout. Je m’en suis tirée avec une épaule déboîtée et quelques bleus, mais traumatisée. Du coup, j’ai décidé d’arrêter et j’ai commencé la compétition en moto au même moment, il y a cinq ans. Il fallait que je me raccroche à quelque chose. Au volant d’un poids lourd ou au guidon d’une moto, c’est le même plaisir. Il faut être concentré, anticiper… Je le fais pour m’amuser, pour les sensations, l’adrénaline. On n’a qu’une vie ! » Maman de cinq enfants (dont des jumeaux), elle fait équipe avec son mari : « Il est toujours avec moi sur les circuits. Et à la maison, il assure la moitié des tâches ménagères. » À raison de sept courses par an, sa moto rose (« pour symboliser le motocyclisme au féminin ») écume les circuits. 


« Il ne m’est jamais rien arrivé de grave. C’est moins dangereux que piloter sur la route. Pour le dernier Téléthon, j’ai fait une sensibilisation avec la police municipale, pour porter un message de prévention auprès des jeunes. »

Anne-Sophie Rubler, en route pour les Jeux Olympiques 2024 ?

Depuis 2018 la basketteuse fosséenne appartient au collectif France, elle prépare le championnat d’Europe 2020 en visant Paris et les JO dans quatre ans. Rencontre avec une sportive de haut niveau, dont le mental abat toutes les barrières.

 

L’entraîneur du club Handisud Marseille dit d’Anne-Sophie Rubler qu’ « elle a réussi en quatre années, une progression sportive qui normalement en demanderait trois de plus, ce qui fait d’elle quelqu’un de vraiment exemplaire ». Volontaire et sportive, la jeune fosséenne de 31 ans est actuellement membre du club marseillais depuis 2017, et du collectif France de Handibasket depuis 2018. « Avant mon accident, en 2013, je pratiquais le Full Contact depuis dix ans. Dès que cela a été possible, j’ai repris la direction d’une salle d’entrainement, le sport étant une composante essentielle à ma vie ». L’agenda d’Anne-Sophie donne quelque peu le tournis tant elle est mobile : un job d’assistante commerciale chez Orange à Aix-en-Provence, des entraînements sur Marseille, un dernier stage avec les 11 filles de l’équipe de France à Deauville avec l’espoir d’être sélectionnée pour les championnats d’Europe à Athènes en septembre 2020. Et bien entendu, en ligne de mire, de tous ces efforts, les Jeux Olympiques de Paris en 2024. « Je fais tout ce qui est nécessaire pour faire partie de la sélection des 12 filles qui jouera en France dans quatre ans.

Nous disposons malheureusement de moins de moyens que d’autres équipes. À titre d’exemple, en Grande-Bretagne, les joueuses s’entraînent tout au long de l’année ensemble, comme une "vraie" équipe de haut niveau. Pour autant, je ne me décourage pas : c’est un vrai challenge que de parvenir à de hauts niveaux de compétition, je fais tout pour progresser et élever mon niveau de jeu ». Un magnifique exemple de volonté.